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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile

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Message par nicky Mer 4 Juin - 19:05

Bonne lecture!

CHAPITRE I

Timothy Bagger fut réveillé par la lumière du soleil filtrant à travers le store de la chambre du motel. Il ouvrit les yeux et toute la pièce se mit à tourner autour de lui. Il avait abusé d’alcool la veille. Il avait du mal à se souvenir de tout ce qu’il s’était passé mais peu importait. Il chercha à tâtons son paquet de cigarettes sur la table de nuit et en alluma une. La première bouffée l’ écœura et il reposa la cigarette sur le bord du cendrier. Il avait l’impression qu’on donnait un concert de cymbales à l’intérieur de sa tête et il resta un moment allongé, en se demandant s’il arriverait jamais à se lever. Il avait la bouche pâteuse et sa salive semblait s’être transformée en un liquide épais qu’il avait du mal à avaler. Il s’assit enfin sur le bord du lit, cherchant son équilibre pour aller se rincer le visage à la salle de bain. Il inspira mais l’odeur de renfermé et de tabac froid lui donna la nausée.
Depuis qu’il était sorti de prison, il avait élu domicile dans ce motel lamentable. Son espace de vie se résumait à deux pièces : une chambre avec vue sur le parking et une minuscule salle de bain. Il avait la télévision et un fauteuil au velours élimé trônait au centre de la pièce. Sa valise était posée par terre avec le peu d’effet personnel qu’il lui avait été rendu à sa sortie.
Inculpé pour homicides volontaires, viols, coups et blessures dans l’intention de donner la mort et crimes homophobes sans compter les diverses agressions sur agents pour motifs divers ; il avait finalement été relâché faute de preuve convaincante contre lui. Pour les agressions sur agents de police, il avait écopé d’une amende de quelques centaines de dollars qu’il n’aurait pas de mal à trouver. Pour le reste, les enquêteurs étaient revenus bredouille. La plupart des citoyens qui avait suivi son procès doutait de son innocence, mais même le juge avait dût se ranger face aux preuves trop peu convaincantes. Le procès dura près de trois ans et fut très médiatisé. Bagger fut incarcéré à la prison de Five Rox. Et durant ces trois années, il s’était fait un nom là-bas, il était l’un des détenus les plus respecté et craint de l’établissement. Sa violence devint légendaire si bien que les nouveaux arrivants préféraient s’attirer ses bonnes grâces dès le début. Quel que soit le prix à payer. Il était souvent au centre des bagarres et rares étaient les jours où son visage n’était pas tuméfié. Il préférait faire la loi quitte à y perdre un œil plutôt que de se ranger. Lors de sa libération, il affichait un sourire narquois sur son visage à la sortie du tribunal. Il avait gagné la partie. La bête était relâchée dans la jungle urbaine. Prêt à s’attaquer à la proie plus faible qui s’attarderait devant lui.
Néanmoins, il était surveillé de près par les services de police de la ville. Il savait qu’au moindre écart, ils ne le rateraient pas. Timothy faisait donc de son mieux pour se tenir à carreaux, sachant au fond de lui que cette surveillance ne serait pas éternelle.
Il se dirigea en titubant vers la salle de bain, prit deux aspirines dans sa trousse de toilette et les avala avec une rasade d’eau fraîche. Il s’aspergea le visage. Il se sentait un peu plus réveillé mais son mal de crâne était toujours présent. Il releva doucement la tête et regarda son visage dans le miroir. Il avait des poches sous les yeux et ses rides étaient accentuées par la fatigue. Il avait le visage émacié et les pommettes saillantes. Sa bouche fine cachait une rangée de dents jaunies par le tabac. Il était mal rasé. Il passa une main dans son bouc et tira la langue. Le blanc de ses yeux était jaunis par l’abus d’alcool de la nuit précédente. Cela disparaîtrait dans la journée. Il lui fallait un bon café.
Il retourna dans la chambre et décrocha le combiné qui donnait directement sur la réception.
- Allô ? fit une vois monocorde.
- Pourriez-vous m’apporter un thermos de café, chambre 26 ?
- Oui bien sûr, autre chose Monsieur ?
- Non.
Et Tim raccrocha. Il jeta un œil par la fenêtre. Le parking du motel était presque désert. Une voiture de patrouille retint son attention. Deux policiers buvait du café dans des gobelets en cartons. L’un d’eux portait des lunettes de soleil et ne cessait de regarder vers sa chambre. Timothy vit le gérant du motel sortir de son bureau avec le thermos et une tasse. Le service était loin de celui d’un hôtel mais cela était bien suffisant. Les policiers se redressèrent sur leur sièges, se regardèrent et sortirent de la voiture pour accoster l’homme. Ils devaient lui demander ce qu’il y avait dans le thermos car le gérant leur tendit. L’agent aux lunettes de soleil jeta un œil dans le récipient et le rendit en faisait un signe d’approbation à son collègue. Ils regardèrent ensuite tous les deux en direction de la chambre de Tim.
« Il sont vraiment graves ! » se dit ce dernier en allant ouvrir la porte. Il prit le thermos sans oublier de faire un petit signe de la main aux deux agents. Ceux-ci se contentèrent de rentrer dans leur voiture.

Après trois tasses de café et une douche, il se sentait déjà mieux et alluma une cigarette. Elle fut bien meilleure que la première qui s’était consumée seule dans le cendrier. Il décida d’allumer la minuscule télévision. Un flash spécial était diffusé en sourdine sur la plupart des chaînes. Tim augmenta le son.
« Nous vous rappelons cette dramatique découverte ce matin, au centre-ville. Le corps de la jeune Mélissa, seize ans, a été retrouvé par des passants. Il est encore tôt et la police se refuse à tout commentaire. Comme vous le voyez, la foule se rassemble autour du lieu du drame. Nous n’avons pas encore toutes les informations mais nous ferons bien entendu notre possible pour vous tenir au courant dans la journée…. » Une photo de la jeune fille apparut à l’écran. Elle était blonde et plutôt jolie. Sur cette photo de classe, elle arborait un sourire jovial. Elle avait d’immenses yeux bleus. Bagger laissa tomber sa cigarette sur la moquette et s’immobilisa. Son cœur sembla s’arrêter net. Ce visage ne lui était pas inconnu. Soudain, son cœur reprit vie et accéléra, comme pour l’aider à se souvenir. Un mince filet de sueur glacée descendait le long de sa colonne vertébrale et sa respiration se fit haletante. Il chercha du regard la moindre chose qui pourrait éloigner l’idée qui était en train de naître dans son esprit encore embrumé. Les muscles de sa mâchoires se contractaient frénétiquement. Nerveusement, il se passa les doigts sur ses lèvres sèches. Il ramassa le mégot et le jeta dans le cendrier. La voiture de patrouille était toujours là. Son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine. Son dos était trempé de sueur et ses doigts tremblaient.
« C’est pas possible… Je ne me…souviens de rien…Ce….C’est pas moi ! » murmura-t-il de ses lèvres frémissantes. La voix de la journaliste semblait s’éloigner. Il s’assit sur le lit, les muscles tendus. Il ne parvenait pas à se souvenir et pourtant le sentiment macabre qu’il avait ressentit s’installait, de plus en plus présent, de plus en plus palpable. Il s’avait au fond de lui mais son esprit refusait encore de l’admettre. Il essuya ses mains moites sur la couverture et se releva. Il fit nerveusement les cent pas dans la chambre mais aucun souvenir. Soudain la voix de la journaliste refit surface.
« …La police vient de nous faire parvenir les premières informations officielles sur cet effroyable meurtre. La jeune Mélissa a sauvagement été abattue de plusieurs coups de couteau après avoir été violée. La jeune fille présente un certain nombre de coups, ce qui montre qu’elle se serait défendue. Les enquêteurs sont sur les lieux afin de relever le moindre indice. Tout de suite notre envoyée spéciale …Cathy ?
- Oui, Mary, je suis en effet sur les lieux de cette macabre découverte. Comme vous le voyez derrière moi, il y a un grand remue ménage ! La police essaye de faire son travail mais la population est révoltée. »
Une femme aux cheveux noirs entre dans le champs et Cathy lui tend son micro.
« - C’est horrible ! Mais nous savons tous qui a fait le coup ! Qu’est-ce qu’ils attendent pour aller le chercher ?
- Que voulez-vous dire ?
- Timothy Bagger ! Ce fou qu’on a relâché parce que ces enquêteurs ne sont pas foutu de faire leur travail !
Le femme continua de parler mais le champs se resserra sur Cathy.
- Bien, merci. Comme vous le voyez Mary, les soupçons sont déjà fondés dans les esprits… »
Tim ne pouvait en entendre plus et d’un geste vif, il lança la petite télévision contre le mur. Elle s’y fracassa dans un éclair d’étincelles. Soudain le silence. Des grosses gouttes de sueur dégoulinaient le long de ses tempes. Il passa une main dans ses cheveux trempés. Il prit une cigarette et l’alluma nerveusement. La nicotine n’apaisa pas son agitation. Il jeta à nouveau un œil par la fenêtre. Les policiers ne décampaient pas. Ils attendaient probablement qu’il sorte. Pourquoi ne venaient-il pas frapper à la porte en poussant un :« Police !Ouvrez ! » comme à leur habitude. Ah ! Les sadiques, ils faisaient durer le plaisir. Faire durer le plaisir, exactement comme Bagger avant de tuer ses victimes. Il aimait les voir le supplier. Les larmes et les cris ne le touchaient pas. Il fallait qu’il se reprenne. Où qu’il regarde, ses yeux déviait toujours vers le parking.
- Bon reprends toi…, se dit-il. Il prit une grande inspiration et souffla longuement.
Peu importe si c’était lui ou pas. Tout ce qu’il avait à faire c’était vérifier que rien ne pouvant l’incriminer n’était dans cette chambre. Juste au cas où les deux flics décideraient de se bouger le cul. Il inspecta alors minutieusement tout les coins et les recoins de la chambre. Aucune odeur sur ses vêtements. Pas de sang. Il commença à se détendre. Il se mit à quatre pattes et regarda sous le lit. Là, une lame brillante. Il se releva. « Voilà ! Ca y est… je suis fini… » Il tendit la main vers le couteau ; peut-être était-il propre ? Ses doigts tremblants saisirent la lame froide. Une sensation épaisse et visqueuse macula son index. Du sang. Il attrapa le couteau et le contempla longuement. Tout lui revint. Et, étrangement ce n’est pas la peur qui s’empara de lui, mais un étrange sentiment de triomphe. Il était redevenu lui-même, il allait reprendre du service…


Dernière édition par nicky le Mer 4 Juin - 19:11, édité 2 fois
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty CHAP II

Message par nicky Mer 4 Juin - 19:06

CHAPITRE II

Lilbeck fut affecté au département spécial de la ville. Suite aux plaintes de différents détenus de Five Rox, la direction avait demandé à Dean Lilbeck de se détacher de son poste de gardien en chef et de se ranger dans la police de la ville. Le directeur avait gentiment étouffé les affaires de racket, de violence et autres sur les détenus auxquelles était mêlé Lilbeck, afin de ne pas entacher la réputation de son établissement, déjà sulfureuse. Il avait alors été transféré dans une unité spéciale sous prétexte de partir en retraite dans peu de temps. Il regrettait Five Rox mais depuis que Bagger était en liberté, il n’attendait qu’une chose, être là au moindre de ses écarts. Dean Lilbeck faisait partie des gens qui voulait voir Timothy Bagger condamné à la peine de mort. La haine qui unissait les deux hommes à Five Rox ne s’était pas amoindrie avec le temps. Bagger avait humilié Lilbeck de nombreuse fois devant tous les détenus. Une fois, en le frappant violemment dans la cour. Lilbeck, plié en deux avait lâché sa matraque et s’était prit un coup de genou dans le nez. Il s’était promené des semaines avec un énorme bandage, sous les rires moqueurs des prisonniers. Depuis ce jour là, il s’était juré de se venger si Bagger ne finissait pas sur la chaise électrique. Il avait déjà assez de mal à se faire respecter pour qu’en plus, on ne vienne le diminuer en public. Son autorité et son ego en avaient prit un coup et il ne l’avait toujours pas digéré.
Ce jour là était peut-être arrivé. On annonça à l’unité les soupçons sur Bagger. Une voiture était sur place mais des renforts devaient se tenir prêts. Lilbeck prit les choses en main et décida d’aller trouver Tim Bagger. Face à face. Un interrogatoire de routine. Vu son appui et ses anciennes fonctions, sa demande fut acceptée.
Dean se rendit au motel où vivait Bagger. Il sortit de la voiture plein d’entrain. Il avait hâte de retrouver cette ordure. Il sourit rien qu’à l’idée de voir la tête de Timothy lorsqu’il ouvrirait la porte. Il insista pour que personne ne l’accompagne sous prétexte qu’il connaissait parfaitement les agissements de l’individu. Il abattit son gros poing sur la porte de la chambre 26.
- Police ! Ouvrez !
Bagger regarda par la fenêtre et reconnut tout de suite le visage porcin du gardien pénitencier. Il avait les traits épais et l’air toujours renfrogné. Comme s’il avait été façonné dans de la pâte à modeler avec deux boutons foncés pour faire les yeux.. Le soleil faisait rougir le sommet de son crâne dégarni. Tim ouvrit la porte. Son visage parfaitement détendu s’illumina d’un sourire carnassier. La réaction de Bagger n’était pas celle attendue et Lilbeck digéra difficilement sa déception. Tim appuya son bras droit sur le chambranle de la porte, d’un air arrogant et se mordit la lèvre inférieure tout en étudiant le policier de bas en haut, le regard pétillant.
- Bagger… Comme on se retrouve ! fit Dean dans une grimace.
- Tiens ! Lilbeck ! On a eu une promotion à ce que je vois ?
Il regarda a nouveau l’agent de haut en bas sans cesser de sourire. Lilbeck n’avait plus du tout envie de rire. Il avait horreur que Timothy Bagger puisse prendre son air provocateur avec lui, cela lui rappelait l’incident dans la cour. Il coinça ses pouces dans son ceinturon et assis sa position sur le pas de la porte.
- Contrôle de routine, Bagger !
- Ah ? fit Tim en levant les sourcils.
- Je peux entrer ?
Joignant le geste à la parole, Lilbeck posa un pied dans la chambre. Mais Tim se mit devant lui, perdant instantanément son sourire et retrouvant cet air menaçant qu’il avait habituellement. Lilbeck reprit confiance.
- Quelque chose à cacher ?
- Qui sait ? Vous n’avez pas besoin de mandat pour entrer ?
- Si tu préfères que je revienne avec un mandat et des hommes pour tout retourner… A toi de voir !
Dans un geste théâtral, Bagger fit entrer Dean qui ne se fit pas prier. Ce dernier caressait nerveusement sa matraque, prêt à s’en servir. Tim le remarqua tout de suite. Lilbeck était nerveux. Il lançait des regards furtifs à la voiture de patrouille sur le parking. L’entendraient-ils s’il se faisait agresser ? De grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front rougi. Tim ferma la porte derrière lui et Dean se retourna vivement. Bagger leva les sourcils, prenant un air faussement étonné. Il sourit sans desserrer les lèvres, ce rictus forma deux sillons de ses pommettes saillantes à son menton et ses yeux se plissèrent jusqu’à ne former que deux fentes. Mais Dean y percevait cette lueur malfaisante. Tim s’appuya contre le mur dans une attitude dégagée et pencha sa tête sur le côté ; comme s’il s’apitoyait du sort qu’il pourrait réserver à l’ancien agent pénitencier..
- Allez-y, fit-il, faites comme chez vous.
Tout en disant cela, il s’était passé la langue sur sa lèvre inférieure. Un tic qui avait l’art d’agacer Lilbeck au plus au point. Ce dernier souffla bruyamment et commença son inspection, quelque peu troublé par l’attitude désarmante de Bagger. Il sortit sa matraque, voulant prouver sa supériorité, même s’il savait que si Timothy décidait de s’en prendre à lui, il n’aurait aucune chance, seul. De plus il ne pourrait pas s’en servir si Tim ne l’agressait pas en premier. Mais après tout, qui le saurait ? Il lança un regard oblique à l’ancien détenu. Il riait. Lilbeck se sentit ridicule mais fit tout pour ne pas le montrer. Mais c’était trop tard. Comme au poker, il sentit qu’il n’avait pas pioché les bonnes cartes pour espérer un dénouement favorable..
Il avança vers le lit et souleva les draps du bout de sa matraque. Il fit pareil pour les déchets qui jonchaient le sol : boîtes de pizza vides, canettes de bières ratatinées et sachets de chips éventrés. Et il poussa la valise avec on arme qui était devenue le prolongement de sa main. Il lança un regard vers le parking. Les deux policiers sensés lui venir en aide en cas de problème discutaient, assis sur le capot de la voiture et ne lançaient plus aucun regard en direction de la chambre, bien que la porte fut fermée. « Quelle bande de sombres crétins ! » jura Lilbeck pour lui-même. Il remarqua alors la télévision gisant au sol, en morceaux. Il la désigna du bout de sa matraque.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Un mauvais film! souffla Bagger en faisant un geste de mépris envers les débris, on se demande où ils vont chercher tout ça, hein Lilbeck ?
Ce dernier fronça les sourcils et regarda fixement son interlocuteur. Tim gardait un visage impassible, presque inquiétant. Le policier décida de ne pas en dire plus, gardant, pour une fois, ses opinions.
- Il y a une raison particulière pour cette visite de routine ? demanda Tim.
- Tu sais ce qu’on raconte à propos du meurtre…
- Vaguement entendu en parler !
Dean se contenta de grogner. Il ne voulait pas en dire plus, de peur d’en dire trop.
Il passa dans la salle de bain. Le néon blanc l’aveugla un instant. La propreté de l’endroit laissait à désirer. Il s’avança jusqu’au cabinet et se rendit compte que Bagger se trouvait derrière lui. Sa silhouette mince se dessinait dans l’embrasure de la porte. Lilbeck était sûr que, comme les animaux, Bagger pouvait sentir la peur naître, même au plus profond, dans l’esprit d’un individu. Il n’avait jamais été enfermé seul avec un dangereux psychopathe et cette idée le rendait mal à l’aise. Tim n’en perdait pas une miette et jouissait de ce moment. Dean vint se poster devant lui. Il n’avait qu’une envie sortir de cette piaule. Il pointa la bout de sa matraque sur le ventre dur de Timothy qui se retira pour le laisser passer. Il ouvrit la porte et respira à plein poumons l’air frais. Il essuya la sueur qui dégoulinait sur son front et rangea sa matraque. Enfin, il se détendit.
- Ce n’est pas fini, Bagger, dit-il sur un ton qui se voulait menaçant.
Tim sourit en se mordant la lèvre et en fronçant les sourcils.
- J’attends de voir ça, fit-il de sa voix lente.
Il finit par relever furtivement sa lèvre supérieure, comme un chien montrerait ses crocs avant de mordre. Lilbeck tourna les talons et repartit comme il était venu. Timothy était satisfait. Mais à présent, il savait que la police serait encore plus vigilante à son égard.
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty CHAP III (part 1)

Message par nicky Mer 4 Juin - 19:08

CHAPITRE III

Le soir tombait et Tim n’était pas encore sortit de sa chambre. Il décida d’aller réclamer une autre télévision à Brady, le gérant du motel. Ce dernier craignait Bagger comme la plupart de la population mais, vu ses dettes, il ne pouvait se permettre de refuser un client, quel qu’il soit. Lorsqu’il le vit entrer dans son bureau, il reposa le magazine dans lequel il était plongé et se redressa dans son siège.
- Ma télé est cassée, il m’en faudrait une autre…
- Je…Votre télé est… Le réparateur ne pourra pas venir avant demain et je n’ai pas de télévision à vous prêter…, bredouilla l’homme.
- Peu importe, changez-moi de chambre ! J’ai besoin d’une télévision ce soir !
Tim devait absolument savoir où en était l’enquête et, pour l’instant, seuls les médias pouvaient l’en tenir informé.
- Heu… oui, un instant…
Les doigts tremblants, Brady tourna les pages du cahier qui était posé devant lui.
- Bien, finit-il par dire, la chambre 20 est libre… La clé…
« Tu m’étonne, y’a personne dans ton motel pourri ! » pensa Tim, agacé par l’attitude de Brady.
Il lui tendit un porte clé. Tim l’attrapa et sortit sans ajouter un mot.
Il rassembla le peu d’affaires qu’il avait dans sa valise et la transporta, sans même prendre la peine de la fermer. Il laissa la clé sur le lit et, bien entendu, le soin à Brady de remettre la pièce en état.
La chambre 20 était la copie de la 26. La vue ne changeait pas si ce n’était qu’il voyait à présent la route qui passait devant le motel et le bureau de Brady était hors de sa vue. Il ferma le store et prit le téléphone pour commander une pizza. Sans attendre, il alluma la télévision. Le journal venait de commencer. Attentats en Iran, inondations au Bengladesh, les informations défilaient mais toujours rien à propos du meurtre. Cela devenait inquiétant. Les enquêteurs avaient-ils trouvés quelque chose de convaincant ? Et, alors que Tim se posaient des questions, la journaliste revint sur l’incident.
- « Nous vous rappelons la principale information de la journée : le meurtre de la jeune Mélissa Amber. Violée et assassinée à coups de couteau. Les enquêteurs ne veulent toujours faire aucune déclaration. Il semblerait que l'investigation soit plus compliquée qu’ils ne le pensaient. Il n’ont, hélas, encore trouvé aucune empreinte valable. L’ équipe de la police scientifique est descendues sur les lieux afin de prêter main forte à la « crim’ ». Néanmoins, la conviction de retrouver des preuves acceptables près de vingt-quatre heures après le drame semblerait vaine. Mais nous ne perdons pas espoir et nous vous tiendrons au courant de la moindre évolution du cours de l’enquête… »
Tim respira profondément. Il se détendit et alluma une cigarette en changeant de chaîne. Bien que les soupçons se tournent vers lui, il avait agi comme avant, comme un pro. Pas une preuve recevable pour l’inculper. Il se coucha sur la couverture amidonnée et ferma la yeux. Il baissa le son de la télévision et profita du calme. Seul le bruit de quelques voitures passant sur la grand route venaient troubler ce silence. Le livreur de pizza était à l’heure et Tim grignota en buvant de la bière.
Alors qu’il digérait, un bruit de pas rapides frappant sur le béton du parking attira son attention. Quelqu’un courrait. Il jeta discrètement un œil derrière le store. Un homme déboula sur la parking en courant. Il faisait de grandes enjambées et regardait sans cesse derrière lui. Il s’approchait et Tim remarqua qu’il était plutôt jeune. Il était rasé et avait la peau assez pâle. Il portait un costume de couleur clair, sa chemise bleue, tâchées d’auréoles de transpiration à certains endroits, sortait de son pantalon, sa cravate jetée sur ses épaules. Son visage était couvert de sueur. Il ralenti puis s’arrêta pour jeter un regard derrière lui. Son visage était grimaçant à cause de l’effort, il avait du mal à reprendre sa respiration. Depuis combien de temps courrait-il ? Alors, dans la pénombre, Tim vit arriver un second homme. Il courrait également. Il était de carrure plus forte. Il portait un jeans et un t-shirt imprégné de transpiration. Poursuivait-il le plus jeune ? Le premier garçon s’était arrêté et ne semblait pas fuir le second. Il avait appuyé ses mains sur ses cuisses et reprenait sa respiration, plié en deux. Le deuxième homme, plus âgé si on s’en référait au traits de son visage, arriva à sa hauteur. Tout aussi essoufflé, il regarda derrière lui, il était écarlate et tout autant dégoulinant que le premier. Tim comprit, ils étaient poursuivis. Il s’appuya contre le mur et attendit, intrigué par cette scène qu’on aurait dit tout droit sortie d’un film. Les deux hommes semblaient discuter rapidement. Le premier avait les sourcils froncés et un air concentré. Le plus vieux ne cessait de regarder derrière lui mais personne ne déboulait.
Soudain, ils semblèrent s’arrêter de discuter. Ils tournèrent la tête en direction de l’endroit d’où ils avaient débarqué. Ils coururent vers le bureau de Brady et disparurent de l’angle de vue de Timothy. Tout se passa très vite ensuite sous son regard intéressé. Deux policiers arrivèrent en courant sur le parking, armes au poing. Trois voitures de police, toutes sirènes hurlantes et gyrophares clignotants vinrent déraper sur le parking en faisant crisser leurs pneus. Pendant que les deux premiers agents reprenaient leurs souffle, ceux qui se trouvaient dans les voitures sortirent en trombes et se dirigèrent vers le bureau de Brady. Tim regretta alors d’avoir changé de chambre. Et comme dans un film d’action, les hommes restés sur le parking se postèrent derrière leur voiture, revolver en alerte. Le cœur de Bagger s’emballait de toute cette agitation. Des policiers ressortirent du bureau de Brady, plus calmes.
- L’homme ne les a pas vu, ils ont dû continuer ! Mais on fouille toutes les chambres avant d’y aller! Vite ! cria l’un deux, on envoie des renforts à leurs poursuite !
Tim vit un policier se diriger vers sa chambre. Il ouvrit avant que l’homme n’ai frappé.
- Laissez-nous entrer ! fit ce dernier en bousculant Tim. Dans son agitation, il ne semblait pas avoir reconnu celui sur qui les soupçons d’un meurtre étaient fondés depuis ce matin.
En faisant de grandes enjambée, il parcouru rapidement la chambre et poussa la porte de la salle de bain du pied. Il ressortit comme il était entré et faisant signe à son coéquipier que personne de suspect n’était là. Tim sortit sur le pas de la porte et regarda l’équipe entrer dans chaque chambre et ressortir bredouille. Soudain, une voiture banalisée arriva. Un homme en sortit. Il était grand et, contrairement aux autres, il portait un costume foncé sous un pardessus long. Il avait le visage marqué et semblait tracassé. Il prit appui sur la portière ouverte. Il fronçait les sourcils, une main devant sa bouche. Malgré les efforts que déployaient ses équipes, il semblait avoir comprit que ceux qu’il poursuivait lui avait échappé. Lorsqu’il vit Bagger, son regard s’éclaira. Il s’avança d’un pas sûr, les pans de sa veste voletant derrière lui. Tim mit ses mains dans les poches. Malgré l'excitation ambiante, il paraissait particulièrement calme. Il dégageait même une certaine classe. Ses yeux bleus perçant ne quittait pas Bagger, il savait qui il était.
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty CHAP III (part 2)

Message par nicky Mer 4 Juin - 19:08

- Je suis l’ agent spécial Loman, du FBI.
- Le FBI ? On en n’a jamais fait autant pour moi, dit-il avec un sourire.
Loman sourit à son tour. Il avait l’air d’avoir d’autre chats à fouetter que de s’occuper d’un ancien détenu à peine soupçonné d’un meurtre non encore élucidé.
- Avez-vous vu deux hommes ici ce soir ?
- Ce soir ?
- Oui, il y a quelques minutes à peine…
Tim hésitait. Devait-il dire qu’il avait effectivement vu deux hommes se diriger vers le bureau ? Cela impliquait qu’on allait lui poser des questions et peut-être même s’intéresser un peu trop à lui. A cette idée, sa décision fut prise.
- Non, je regardais la télévision quand les sirènes m’ont intrigué. Je n’ai vu personne ce soir. Mais qui cherchez-vous ?
- Peu importe. Bonne soirée…
Loman semblait suspicieux mais repartit vers sa voiture en faisant signe aux policiers de l’imiter. Les véhicules éteignirent leurs gyrophares et repartirent. Tim resta un instant à respirer l’air frais du soir. Le silence si soudain était plutôt troublant. Espérant au fond de lui, voir réapparaître les deux hommes. Il remarqua la lumière du bureau de Brady et décida d’en avoir le cœur net. Il entra dans la pièce faiblement éclairée. Brady sursauta. Il avait l’air encore plus nerveux qu’à son habitude. Tim inspecta rapidement le bureau mais ne vit rien. Il s’appuya sur le comptoir et se pencha vers le vieil homme.
- Qu’est ce que ça veut dire ? fit-il.
- Qu…Quoi ?
- Arrêtez ! J’ai vu ces deux hommes entrer ici…
- Vous…Vous avez-vu deux hommes, vous ? L’avez-vous dit aux policiers…Je veux dire…
Tim tapa du poing sur le comptoir.
- Où sont-ils ? cracha-t-il.
Brady bondit derrière le comptoir et d’une main tremblante désigna la porte sur sa droite. Tim n’hésita pas une seconde et l’ouvrit en grand. Il fit un pas en arrière lorsque l’homme plus âgé qu’il avait vu débouler sur le parking sortit de derrière quelques vêtements suspendus, pointa une arme sur lui et déclencha le cliquetis d’armement. Le plus jeune se tenait contre le mur et le regardait d’un air menaçant. Bagger leva les mains et sourit.
- Ok ! Ok, les gars ! Doucement avec ça !
Il jeta un regard vers Brady. Ce dernier était blanc comme un linge et prêt à faire une crise cardiaque.
- S’il vous plaît… Partez…, murmura –t-il de sa voix à peine audible.
Ignorant complètement le vieil homme, Bagger se tourna à nouveau vers les deux hommes dans la placard.
- Qui êtes-vous ? dit-il en fronçant les sourcils.
- Peu importe, répondit le plus jeune en s’extirpant de l’étroit cagibi.
Il défroissa rapidement son costume d’un geste de la main. Il lança un regard à Tim. Le jeune homme avait des petits yeux bleus-gris et ne semblait pas affolé après ce qu’il venait de se passer. Son visage était calme et semblait être fait de cire ; il avait les sourcils clairs et était presque imberbe. Son air lointain et impassible était troublant. Il avait un faciès sans cesse concentré sur quelque chose que lui seul semblait connaître. On aurait dit qu’il réfléchissait sans arrêt. Tim trouvait cela très agaçant, lui qui avait l’habitude de voir les visages se transformer par sa simple présence. L’autre homme, par contre, avait l’air moins serein. Il avait ses sourcils bruns froncés et les muscles se mâchoires étaient renflés, dissimulés derrières sa barbe plus que naissante. Il était très carré et avait de larges épaules. Ils étaient tout deux plus grands que Bagger, mais cela était loin de l’impressionner.
Brady s’était assis sur la maigre chaise derrière son comptoir.
- Désolé pour le dérangement, fit le plus jeune à son attention.
Le vieil homme fit un signe de la tête.
- Ca va, mais s ‘il vous plaît…Partez maintenant, je ne veux pas d’ennuis…
Les deux hommes s’apprêtèrent à quitter le bureau lorsque Bagger leur barra la route. Il croisa les bras sur sa poitrine et étudia le jeune homme qui se tenait devant lui. Tout en se mordant la lèvre inférieur, il le regarda de haut en bas, en penchant négligemment la tête sur le côté. Il avait bien l’intention de se faire respecter par ces deux lascars qui venaient troubler sa soirée. Le jeune homme restait immobile, indifférent, alors que l’autre semblait déjà bouillonner d’énervement.
- Dégage ! fit-il.
- Pas avant que vous ne m’ayez dit qui vous êtes et pourquoi vous êtes recherché par le FBI en personne… Vous avez dû faire une grosse connerie !
- A quoi ça peut t’avancer ? fit calmement le jeune homme sans baisser les yeux.
- Simple curiosité…
- Laisse nous passer, j’ai pas envie de faire un mort sans raison valable.
- Oulà ! fit Bagger de son ton théâtral préféré.
Il releva les mains, paumes vers l’extérieur, en souriant.
- Vous êtes armés, pas moi ! dit-il
- Justement.
A court d’argument, il se retira du passage. Le jeune homme ne cessait de le fixer du regard et Bagger en profita pour se passer la langue sur sa lèvre inférieure tout en le regardant. En passant devant lui, l’autre homme le fusilla du regard. Ses yeux étaient grands ouverts et ses deux pupilles voyageait de gauche à droite dans le blanc de son œil. Tim lui sourit d’un air railleur bien qu’il ait une tête de moins que lui. Lorsqu’ils ouvrirent la porte du bureau, il lança :
- Je serais vous, je ne sortirais pas ! Après ce qu’il vient de se passer, il doit y avoir au moins un flic tout les cent mètres près à vous choper !
Le plus jeune des garçon arrêta son geste, la main sur la poignée. Bagger sourit de l’effet produit et reprit sa position initiale. Bras croisé, appuyé sur le mur, un sourire arrogant sur les lèvres. Le jeune homme se retourna, le regard posé sur le sol, les sourcils froncés, il réfléchissait.
- Sean…Qu’est-ce que tu fais ? lui souffla le deuxième homme, apparemment pressé de sortir.
- Attends… On devrait peut-être attendre un peu ici…
- Quoi ? Sean arrête ! Il faut qu’on y aille…
Le jeune homme lança un regard à Bagger qui dodelina de la tête en levant les sourcils.
- Faut-il écouter ce sombre inconnu ou son coéquipier de cavale ? commenta-t-il sur un ton de fausset.
- Sean…, reprit le deuxième homme sans prêter attention à Tim.
- La cavale ça me connaît…ce qui n’est pas votre cas apparemment !
- La ferme !
- Ho ok ! Bon, eh bien je vous aurait prévenu ! Je vais me coucher !
Tim se dirigea vers la porte en exagérant son déhanché, les bras ballants et le sourire aux lèvres. Il passa devant les deux hommes aussi lentement que possible, sentant la nervosité gagner le plus âgé, à son grand bonheur. Ce dernier souffla bruyamment en le regardant passer devant lui.

Tim respira l’air vivifiant du soir. Il se dirigeait vers sa chambre lorsqu’il entendit derrière lui.
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty CHAP III (part 3) & CHAP IV (part 1)

Message par nicky Mer 4 Juin - 19:09

- Hé ! Attends une minute !
Il se retourna, ravi. Le plus jeune des deux hommes découpait dans l’embrasure de la porte du bureau.
- Oui ?
- Je crois que tu peux nous être utile…
Tim s’avança de sa démarche nonchalante en balançant sa tête de gauche à droite. Il souriait de toutes ses dents et une lueur pétillante illuminait son regard.
- Où est ta chambre ? lança Sean.
- Déjà ? On se connaît à peine mon p’tit…
Sean leva les yeux au ciel.
- J’ai la chambre numéro 20 ! Vous me suivez ou vous passez devant ?
Son ton ironique était insupportable pour l’autre homme, mais il semblait se fier à Sean. Ils suivirent Bagger, toujours en jetant des regards attentifs aux alentours.
- Sean ? Que se passe-t-il ? C’est bien le motel du plan,non ? Alors pourquoi demander de l’aide à ce…, fit Nick en chuchotant.
- Attends…
Une fois dans la pièce minuscule, Bagger les toisa à nouveau.
- Et en quoi puis-je vous être utile messieurs ? Mais avant tout, je me permet de me présenter…
- On sait qui tu es ! cracha le plus vieux.
Tim leva les sourcils, flatté et fit une révérence.
- T’es ce salaud qui a fait toutes ces atrocités !
- Quel a priori médiocre sur celui sensé vous venir en aide ! Et d’abord, je suis innocenté, alors… !Et vous ? Quand on y pense, de près, vous vous ressemblez un peu, vous êtes frangins ?
Les deux garçons échangèrent un regard équivoque
- Nick…, souffla Sean.
Il allait parler lorsque Tim lui fit signe de se taire. Les yeux fixés sur le petit écran, il augmenta le son. Intrigués, Sean et Nick se tournèrent également en direction de la télévision.
- « …Nous nous excusons pour l’interruption soudaine de vos programmes mais un nouveau rebondissement vient de survenir concernant le meurtre de Mélissa Amber. Timothy Bagger serait en effet le premier le suspect. La police scientifique à découvert des empreintes qui s’avèrent être celle de Bagger. Il sera interpellé ce soir d’après la police… »
Sean et nick se tournèrent vers Tim. Ce dernier sourit et se leva.
- Eh bien, je pense que je vais vous accompagner un bout de chemin…
- Pas question ! répliqua violemment Nick.
Tim chercha son couteau dans sa valise et le coinça sous sa ceinture, sous le regard médusé des deux autres hommes. Il enfila un pull à capuche et alla vers la salle de bain, sans faire le moindre commentaire. Il grimpa sur le cabinet de toilette et ouvrit l’étroite fenêtre donnant à l’arrière du motel. Il se tourna et lança à l’attention des deux hommes :
- C’est partit !
Et il sauta, disparaissant dans la nuit. Nick se pencha vers la fenêtre. Il n’y avait que quelques mètres étant donné que les chambres étaient de plein pied. Il jeta un regard interrogateur à Sean. Ce dernier ne semblait pas décidé à sauter. Ils se regardèrent, un peu perdus par la disparition si soudaine de Bagger. Il avait l’air de savoir que faire sans trop réfléchir. Nick, impulsif, insista.
- Sean, on doit y aller ! La police sera là d’une minute à l’autre pour choper Bagger…
- Nick…
- Allez, on y va, on réfléchira après !
Nick se mit à califourchon sur le bord de l’étroite fenêtre et tendit la main à son frère.

Ils atterrirent en douceur sur un lit de feuilles mortes et de mousse. Derrière le motel s’ouvraient un forêt. Sans savoir où cela les mèneraient, ils commencèrent à courir.


CHAPITRE IV

Tim n’en pouvait plus, il était complètement hors d’haleine, les muscles de ses mollets brûlaient et ses pieds n’en pouvaient plus de marteler le sol. Il s’arrêta derrière un arbre couché sur le sol et s’assit. Il était trempé de sueur. Il était parti précipitamment, dès qu’il avait entendu son nom à la télévision. La police était partie à peine un quart d’heure avant, il savait par expérience qu’il ne fallait pas s’éterniser à réfléchir. Le bois derrière le motel était de plus en plus épais et rassurant. Mais pour combien de temps ? Il courrait depuis une bonne poignée de minutes, mais il n’était pas encore assez loin. Il se releva et décida de marcher à tâtons. Il zigzaguait pour troubler les pistes, faisait des détours, revenaient sur ses pas et changeait de direction. Il n’entendaient que ses pas écrasants les branches sur le sol. De temps en temps, il s’arrêtait pour écouter, mais aucune sirène de retentissaient. Timothy n’avait pas l’intention de remettre les pieds à Five Rox. Ce qu’il avait fait la veille pouvait sans aucun doute l’envoyer là-bas, dans l’attente de la peine de mort.
Alors qu’il marchait d’un pas rapide, il entendit des crépitements de branches derrière lui. Il se cacha derrière un arbre et s’arrêta de respirer. Il fut rassuré de n’entendre ni de cris, ni d’aboiements. Il devait s’agir des deux hommes qu’il avait rencontré au motel ; dans le doute, il s’accroupi et attendit. Une idée lui vint soudain. Ils avaient un revolver en parfait état de marche et lui devait se contenter d’un couteau de cuisine. Tim essaya de réfléchir rapidement. Les pas se rapprochèrent. Il se tassa un peu plus. Deux ombres apparurent. D’après ce qu’il distinguait, le plus jeune ouvrait la marche. Cela concordait parfaitement avec son plan. Lorsque Sean arriva à sa hauteur, il plongea dessus et l’attrapa par les épaule de sa main gauche, l’obligeant à s’immobiliser en lui présentant son couteau qu’il posa délicatement sur la gorge en sueur du jeune homme. Le plus âgé dégaina son arme et la pointa en tremblant sur Bagger. Sean restait immobile, le cou tendu en arrière sous la pression du couteau dont la lame brillait au clair de lune. Nick avait les yeux exorbités et une respiration rauque sortait de sa bouche ouverte. Dans la pénombre Tim pouvait voir le blanc des yeux de Nick.
- Lâche le ! Cria ce dernier, lâche le !
Tim sentait qu’il avait le pouvoir, Nick semblait tenir à son frère et il n’aurait rien fait qui pourrait le blesser. Il se contentait de brandir le revolver. Néanmoins, Sean avait les muscles raidi, et Tim devait user de toute sa force pour le maintenir.
- Du calme…, fit-il, lâche ce jouet et je te rends ton p’ tit frère !
Sean fit rapidement « non » de la tête à l’attention de Nick qui ne savait plus qui regarder. La rage qui était au fond de ses yeux était indescriptible.
- Allez, tout cela peut se finir correctement si tu joues pas au con…
- Je peux te faire exploser la cervelle, Bagger, grogna Nick.
- Allons, allons ! Je ne sais pas ce que vous avez fait mais si vous m’exploser la tête, ce sera pire ! Donne moi le flingue et tout se passera bien…
Il resserra un peu son étreinte. A présent le couteau s’enfonçait doucement dans la chair fine du cou de Sean. Cette sensation plaisait à Tim et il suffirait d’un mot ou d’un geste de Nick pour qu’il n’hésite pas à l’enfoncer complètement. Sean respirait par à coups. Nick ne descendait pas l’arme pointée sur Bagger.
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty CHAP IV (part 2) + CHAP V (part 1)

Message par nicky Mer 4 Juin - 19:10

- Ecoute-moi, fit Tim en cessant de sourire, le temps presse ! La police va arriver d’une minute à l’autre avec les chiens et tout le bazar ! Les hélicos ont déjà sûrement décollés pour vous deux ! Alors ne perdons pas de temps dans ce bois !
Il avait prit son regard menaçant et sa bouche était étirée dans un rictus vers le bas de sa figure. Nick sentit toute la malfaisance de Tim se dessiner sur ce visage. Ce type serait capable d’égorger son propre frère sous ses yeux, il le savait. Tim montra les dents et enfonça les lame dans la gorge de Sean, ce dernier ferma les yeux. Un mince filet de sang commença à couler sur la main de Bagger qui ne quittait Nick des yeux. Ce dernier ne savait plus quoi faire.
- Ok ! Stop ! finit-il par dire en baissant l’arme.
Bagger retrouva son sourire en inclinant la tête vers le bas, ce qui lui donnait l’air encore plus mauvais.
- Tiens prends le flingue mais laisse-le !
Nick tendit l’arme à Bagger qui la prit rapidement de sa main gauche. Il poussa Sean sur le sol en le libérant. C’était à son tour de braquer le revolver en direction des deux hommes. Il ne cessait de le pointer sur l’un puis sur l’autre. Il lança le couteau par terre.
- Tenez ! Marché conclu ! fit-il, maintenant dégagez ! Disparaissez !
Les deux hommes ne bougeaient pas. Sean passa une main sur sa gorge douloureuse. Il regardait Tim de son regard profond. L’aîné s’empara du couteau et se posta en face de Tim. Ils se regardaient en chien de faïence. Aucun d’eux n’avait envie de bouger de peur de la réaction de l’autre. Tim était armé, mais Nick était bien plus grand et plus fort que lui. Sean reprenait ses esprits.
Soudain un bruit lointain se fit entendre. Des voix ? Des aboiements ? Quoique ce fut, c’était la sonnerie d’alarme pour eux trois. Tim et Nick se regardaient par intermittence, surveillant à la fois la provenance des bruits. Malgré cette alerte, aucun des deux n’avait changé de position. Tim pointait l’arme chargée sur Nick et ce dernier tenait fermement le couteau prêt à l’enfoncer dans le ventre de son adversaire. Sean vint se poser à côté de Bagger.
- T’as le flingue, maintenant, on part chacun de notre côté et ce sera la dernière fois qu’on se verra de notre vie ! lui souffla-t-il.
Bagger lança un regard en coin vers Sean. Mais Nick refuser de baisser la garde. Sean lui frappa le bras.
- Allez Nick, on trace ! fit-il.
Ce dernier suivit son frère, sans cesser de regarder Bagger. Une fois assez loin, il rangea le couteau dans sa ceinture et ils s’enfuirent en courant. Bagger fit de même. Il pouvaient les entendre courir jusqu’à ce qu’il décide de changer de direction.
Pourtant, il avait la folle envie de suivre ces deux hommes. Ils devaient bien aller quelque part et vu leur état, ils devaient chercher une planque. Ca tombait bien, lui aussi. A présent que l’on avait identifié ses empreintes sur la scène du crime, il devait filer au plus vite. L’alcool qu’il avait bu avait dû troubler sa vision des choses au moment de passer à l’acte avec la jeune Mélissa. Peu importe. Il était trop tard. Les bruits de voix se rapprochaient dangereusement. Tim se mit à courir en suivant la direction qu’avaient prise les deux hommes lors de leur séparation. Hélas, il ne voyait toujours rien à l’horizon. La forêt semblait interminable. Malgré tout, son instinct l’obligeait à courir. Il sentait ses muscles s’échauffer mais essayait de garder un rythme soutenu.

CHAPITRE V

Soudain, la lueur bleutée de la lune se fit plus intense. Les arbres étaient de plus en plus rares et Tim pouvait apercevoir l’horizon. Des champs à pertes de vue. Il savait que le motel où il avait élu domicile était retiré du centre ville mais il ignorait qu’il l’était à ce point. Depuis combien de temps avait-il quitté sa chambre ? Quelle distance avait-il bien pu parcourir ? Il s’arrêta à l’orée du bois pour reprendre sa respiration. Il étudia le paysage d’un regard circulaire. Personne en vue. Devant lui il y avait une clôture en fil barbelés. S’il décidait de la franchir, il ne serait plus caché par l’épaisseur de la forêt et serait à la merci du moindre hélicoptère qui déciderait de débarquer. Derrière lui, des hommes et des chiens accouraient, et il n’étaient probablement plus très loin. Les choix qui s’offraient à lui étaient plutôt restreints.
- Mes où sont passés ces deux abrutis ? jura-t-il.
Il était peu probable qu’ils aient traversé le champ. Bagger n’avait pas le temps pour de grandes réflexions et decida de se lancer. Il jeta un œil sur le ciel mais aucun bruit sourd ni aucun projecteur de semblait troubler la nuit noire. Il prit une profonde inspiration et passa sous les fil barbelés en prenant garde de ne pas déchirer ses vêtements. Une fois sur le sol recouvert de terre meuble, il recommença sa course effrenée, sachant que chaque minute pouvaient compter. Le sol était humide et se chaussures s’enfonçaient sans cesse. Il jeta un regard distrait sur le sol et remarqua que d’autres pas étaient visibles sous les rayons de la lune. Sean et Nick étaient passés par là aussi.
- Bordel ! Mais c’est qu’ils sont rapides !
Et, sur cette réflexion, il reprit sa course de plus belle. Espérant apercevoir les deux silhouettes un peu plus loin. Il essaya de suivre le tracé des pas mais la pénombre ne l’aidait pas et il n’avait pas le temps de marcher au ralentis. Il leva les yeux et quelque chose sur sa droite retint son attention. Il y avait, à quelques centaines de mètres, un petite bâtisse plongée dans le noir. Tim s’arrêta net.
- C’est là que vous vous cachez ?
Il sourit malgré la douleur dans ses mollets et la fatigue qui commençait à le gagner. Un regard furtif sur ses talons, toujours personne. Il usa de ses dernières ressources pour galoper jusqu’à la fermette. Il sauta une barrière blanche et s’approcha d’une des fenêtres. Il regarda à l’intérieur mais il y faisait bien trop noir pour qu’il puisse y distinguer quoi que ce fut. Il fit rapidement le tour de la maisonnette. Elle ne comportait qu’un étage et un petit garage était accolé à l’une de ses façade. Tim hésita un instant puis décida d’enfoncer la porte d’entrée. Après tout, il était armé et qui pouvait bien habiter cette maison pourrie. Il sortit l’arme de sa ceinture et la tint en alerte. La porte s’ouvrit dans un fracas puis le silence retomba. Il chercha à tâtons l’interrupteur mais la maison resta plongée dans le noir. Ses yeux s’habituèrent à la pénombre et il distingua les meubles de ce qui semblait être une cuisine. Il avança prudemment dans la seconde pièce qui s’offrait à lui. Il y avait une cheminée et un fauteuil au centre de la pièce. Il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir s’y allonger un instant mais il ignorait où en était la poursuite et estima rapidement que ce n’était pas une bonne idée.
- Ho ! Y’a quelqu’un ? cria-t-il.
Mais sa voix lui revint en écho. Il ressortit et se dirigea vers le garage. Il était minuscule et on n’y voyait rien.
- Hého ! Vous êtes là les deux frérots ?
Mais toujours aucun réponse.
- C’est pas possible ! dit-il pour lui même, ils n’ont pas pu s’envoler ! Où sont-ils ?
Il retourna dans la maison. Il fouilla activement les moindre recoin jusqu’à ce qu’il trouve une porte menant apparemment dans la cave de la maison. Il la poussa et écouta. Rien. Il entreprit de descendre les escaliers prudemment. Le bois grinçaient sous ses pas. Arrivé sur le sol, il sentit un étrange courant d’air sur son visage en sueur. Il chercha des yeux d’où il pouvai provenir mais il faisait bien trop noir. Il avança à tâtons. Soudain, son pied droit glissa et il fut déséquilibré. Il lui fallut peu de temps pour comprendre. Une grande cavité était creusé au centre même de la pièce. Sa jambe droite y était d’ailleurs enfoncée jusqu’au genou. Il s’assit au bord du trou.
- Ca alors !
Il avait du mal à comprendre comment les deux hommes avaient fait pour creuser un trou aussi rapidement. Il regarda à l’intérieur mais ne vit que les ténèbres. S’ils étaient passé par là, il devait y aller. Il se laissa glisser prudemment dans la fosse et fit une chute de plusieurs mètres. Il retomba violemment sur son épaule ; une douleur fulgurante le fit grimacer. L’endroit où il venait d’atterrir était humide et frais. Il se releva, son bras lui faisait mal, mais il ne semblait pas être cassé. Un long couloir sombre semblait s’ouvrir devant lui. Il commença à marcher, tenant toujours son arme devant lui.
Tim avait l’impression de marcher depuis une éternité lorsqu’il arriva à un cul-de-sac. Il regarda autour de lui, aucune porte. Il leva les yeux et aperçu une grille brillant sous des reflets lumineux dont il ignorait la provenance. Un maigre échelle de fer était fixée le long du mur. Lorsque Tim s’y agrippa son bras lui rappela la chute qu’il avait faite peu avant. Mais la douleur était une sensation qu’il avait apprit à maîtriser au cours du temps et il grimpa. La grille était fermée. Il ne voyait rien d’où il était. Aucun bruit ne semblait lui parvenir...

Merci à ceux qui ont tout lu! Désolée pour la forme mais le "copier-coller" de word ne tient pas compte des alinéas,etc...
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Message par Invité Jeu 5 Juin - 21:46

Je n'ai pas encore lu (2 jours sans internet et aie mur ...) mais je prendrai le temps demain! clindoeil
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Message par Ori-gami Mar 10 Juin - 12:53

C'est excellentissime!! Very Happy J'adore!! Vraiment bravo!!! clindoeil
J'ai tout lu d'une traite ! Very Happy
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Message par nicky Mar 10 Juin - 14:33

Wha merci! Je m'attendais pas à autant d'enthousisame! lol Merci! Calin2

Une idée pour la suite...?! Very Happy
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[Fiction] T-Bag, Devil pretty smile Empty Re: [Fiction] T-Bag, Devil pretty smile

Message par Invité Mar 10 Juin - 18:57

Ah oui, il faut que je donne mon avis.... Hum, comment dire.... je n'ai absolument pas.....aimé! goutte
Non sans blague, c'était très bien et il faut que tu écrives la suite! Very Happy
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